Page:Pierquin - Le Poème anglo-saxon de Beowulf.djvu/79

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possession d’une charrue, et sa culture devait pourvoir à la subsistance d’une famille ou Hiwisc.

Cet entretien était il ainsi assuré ? Il est permis de le croire, car au viiie siècle, 150 hides, suffisent à nourrir 600 moines dans Yarrow et Wearmouth[1] ! Le possesseur d’un hide de terre, devenait indépendant, et investi de droits politiques : s’il trouve un débouché aux produits de sa culture, il peut s’enrichir par l’épargne, après avoir nourri sa femme et les siens ; après avoir entretenu le bétail, les porcs nourris de glands, et le serf laboureur. Bien qu’éclairé par un ciel moins clément que celui de Grèce ou d’Italie, l’Anglo-Saxon, par l’étendue du territoire qui lui est dévolu ; par son endurance à la fatigue ; par la simplicité de ses mœurs et l’absence de tous besoins, se trouve plus riche, en ses sites sauvages, que les compagnons de Romulus, ou que le paysan d’Athènes.

  1. Anon. abb. Gyrw., § 33.