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Page:Pierre-Jean De Smet - voyages aux Montagnes Rocheuses.djvu/326

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ONZIÈME LETTRE.
À
un Père de la Compagnie de Jésus, .
Séparateur


Sainte-Marie des montagnes Rocheuses,
le 31 décembre 1841.


Mon révérend Père,

Après vous avoir donné la relation de ma course du mois dernier, et les observations que j’y ai recueillies, il me reste encore à vous faire l’exposé de ce qui s’est passé chez les Têtes-plates pendant mon absence, et depuis mon retour jusqu’aujourd’hui, dernier jour de l’an. Les détails dans lesquels je vais entrer sur la situation de notre réduction naissante, sous le rapport tant matériel que spirituel, vous feront voir que les Pères Point et Mengarini ne sont pas restés oisifs, et que les résultats obtenus viennent à l’appui de ce que j’ai avancé dans mes lettres précédentes.

Le plan de notre réduction étant définitivement arrêté, il s’agissait d’en venir, avant l’hiver, à un commencement d’exécution. Ce qui pressait le plus, c’était d’établir une clôture qui renfermât le terrain destiné au presbytère et à la ferme, et un bâtiment pouvant servir d’église provisoire. On