Page:Pierre Beuf - 1834 - Le cimetière de Loyasse (353851).djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il n’existait point autrefois, à Lyon, de cimetière général : chaque paroisse y possédait son cimetière particulier. Ces champs de deuil, placés dans des lieux non convenables et d’une trop faible étendue, n’étaient, à proprement parler, que de misérables charniers, où les corps disparaissaient entassés dans des fosses communes. Impossible alors de pouvoir marquer la tombe d’un ami, ni de venir verser quelques larmes sur ses cendres ; et la seule consolation qui reste souvent à une âme sensible, celle d’aller raviver sa douleur, sur cette terre qui couvre la dépouille mortelle d’un père, d’un époux, d’une fille chérie, on en était même privé ![1]

Entourés d’habitations, ils offraient un

  1. Pour éviter d’être enterrés dans les cimetières des parois-