d’autant que ces témoignages d’amitié sont rares.
Il se troubla, rougit et balbutia :
— Il ne tiendrait qu’à vous, Raymonde, de faire cesser une situation déplorable et ridicule !
Ce fut à mon tour d’être troublée. Je ne savais que répondre. Au hasard je jetai :
— Vous allez aux courses aujourd’hui ?
— Non. Il me faut aller à la Chambre, la séance est importante. Je crois même qu’il y aura du tapage.
Il se tut quelques instants, me regarda et reprit en souriant :
— Je n’y vais qu’à trois heures.
Je feigms de ne pas comprendre :
— Que voulez-vous dire ?
Il hésitait.
— Raymonde !.. murmura-t-il.
Il voulut me prendre la main : je la retirai vivement.
— Monsieur, m’écriai-je, finissez !.…
— Raymonde !… Je vous adore !
C’était tellement grotesque que j’éclatai de rire.
Je fus cynique :
— Je vous en prie, ne salissez pas d’aussi