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lement, la Confédération générale en conclut naïvement que si la compagnie fait de beaux bénéfices, l’État en fera de bien plus beaux encore. Or, tout donne à penser que les bénéfices seront nuls parce que l’État est, par son essence, plus lent et plus coûteux qu’une organisation privée.

L’Impôt sur le revenu, les Taxes de remplacement, etc….

C’est l’autre épée de Damoclès : elle fait pendant à la grève générale, et, comme celle-ci, elle a, cette fois, quelque peu émoussé sa pointe. Un député, M. Merlou, avait pourtant trouvé une bien jolie manière d’établir l’impôt sur le revenu sans que le pays s’en doute : quelque chose comme l’extraction sans douleur que promettent les dentistes. Il s’agissait d’une simple opération dite de « statistique » à l’aide de laquelle on créait les cadres de l’impôt. Sous couleur de faire le relevé de la fortune de la France, les agents du ministère des Finances auraient interrogé chacun sur ce qu’il possédait ; puis contrôlant votre dire par l’aspect