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de leur honnêteté qu’elle est plus exposée. Mais le nombre des gens indélicats y est aussi beaucoup trop considérable et c’est un résultat attribuable d’une part à l’action pernicieuse de la finance israélite et de l’autre à l’absence de traditions et de stabilité sociale qui fait tout reposer sur ce que M. de Vogué appelle « le pilier d’argent ». Peut-être y a-t-il aussi là quelque influence physiologique. Pour la bourgeoisie actuelle, il en est un peu de la vigueur morale comme de la vigueur physique ; elles semblent fondre et se perdre assez rapidement. Ce n’est pas une nouveauté qu’en sociologie l’accoutumance progressive à une vie nouvelle est une condition de force et de durée. Physiquement, la haute bourgeoisie ne paraît pas robuste ou du moins les provisions de santé qu’elle tire de son origine plébéienne et souvent campagnarde s’usent vite comme si on les avait gaspillées, comme si la vie et l’atmosphère de Paris les décomposaient ; l’aristocratie plus ancienne et plus frêle résiste infiniment mieux.

Auprès de la haute bourgeoisie, tout près d’elle, mêlé même à elle par le contact de certaines professions communes, se tient un groupe important par la qualité plus que par le nombre et qui est