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tion et plus tard le dévouement et l’intelligence de Mgr Massaïa dont l’apostolat s’étendit sur une période de 35 ans, auraient dû être pour l’action française des stimulants énergiques, sinon auprès des princes éthiopiens instables et peu sûrs, du moins au Choa et dans ce pays Galla, un des édens du monde, territoire deux fois vaste comme la France et qu’habite une population douce et attachante. Expulsés par les Italiens en 1896, les missionnaires français ont reparu dès 1898 ; mais insuffisamment appuyés, une grande part de leur zèle et de leur énergie est perdue pour leur pays.

Sans nous attarder aux établissements du reste peu propères d’Aden et des Somalis passons immédiatement aux missions indiennes. Elles forment cinq groupes : le Rajpoutana, le Maduré, Ceylan, Pondichéry, Vizagapatam. Dans le Rajpoutana, il y a 10 écoles élémentaires avec 580 élèves auxquels on n’apprend aucune langue européenne et 5 orphelinats avec 700 enfants. Les missionnaires français du Maduré aidèrent le Saint-Siège à se débarrasser du schisme provoqué par le clergé portugais de Goa et opposèrent au triste spectacle donné par la plupart des membres de ce