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dignitaires impériaux : quand il mourut sa tombe devint un lieu de pèlerinage. Protégés par lui, les Franciscains se répandirent dans le pays et l’on put croire qu’un rapprochement définitif allait s’opérer entre la Chine et l’Europe. La réforme du Bouddhisme qui advint vers 1410 et fut suivie d’une révolution dynastique fit évanouir ces perspectives civilisatrices. Deux siècles plus tard, l’œuvre fut reprise par les Jésuites ; leur rôle auprès des empereurs fut celui de conseillers scientifiques appréciés ; on sait la reconnaissance témoignée par l’empereur Chun-Tchi au père Schall qui avait rectifié le calendrier et comment le Fils du ciel voulut annoblir les humbles ancêtres du missionnaire. Mais il ne semble pas que, cette fois, un élan véritable des populations ait rendu profitables les effets de la bonne volonté impériale. Des réactions violentes ne cessèrent plus d’ailleurs d’alterner avec les ères de paix et de bienveillance. Après la suppression des Jésuistes les Lazaristes leur furent substitués.

De nos jours ces derniers administrent six vicariats peuplés de 78 millions d’habitants parmi lesquels à peine 140.000 sont chrétiens ; aidés par les Filles de la charité et les frères Maristes ils ont