Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
137
de france

proque de respecter les droits acquis par les deux nations et spécialement les droits de cabotage dont jouissent les navires français entre les ports égyptiens et les navires anglais entre les ports marocains — et la promesse de ne point déplacer les fonctionnaires français se trouvant actuellement au service de l’Égypte ou les fonctionnaires anglais au service du Maroc. Le parallélisme se continue par la proclamation d’une liberté commerciale identique et la garantie pour le commerce de l’une et l’autre nation avec le Maroc et l’Égypte d’un même traitement de transit à travers les possessions françaises et britanniques d’Afrique. Cette garantie est établie pour trente ans. La pensée fondamentale de l’accord c’est l’engagement par chacun des deux pays de « ne pas entraver l’action » de l’autre. La France déclare qu’elle ne demandera pas notamment qu’« un terme soit fixé à l’occupation britannique » et l’Angleterre admet « qu’il appartient à la France de veiller à la tranquillité du Maroc et de lui prêter son assistance pour toutes les réformes administratives, économiques, financières et militaires dont il a besoin ». Enfin l’Angleterre adhère au traité de 1888 réglant la liberté du