Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
140
la chronique

conditions nouvelles résultant du relèvement financier de l’Égypte. On sait comment les prodigalités du khédive Ismaël ayant ruiné le crédit de son pays, les payements égyptiens furent suspendus en 1876. Pour la sauvegarde des créanciers lesquels étaient en majorité français mais appartenaient aussi à d’autres nationalités européennes, une caisse de la Dette fut établie et cette réforme en amena une autre, la mise en tutelle du gouverment égyptien. La loi de 1880 organisa un régime de contrôle international très sévère ; il devint impossible de réduire les impôts affectés au service de la Dette non plus que de contracter des emprunts nouveaux, voire même d’employer librement les crédits affectés par la caisse aux dépenses gouvernementales. En 1885 un emprunt fut autorisé mais les puissances en profitèrent pour resserrer encore les liens qui restreignaient la liberté budgétaire de l’Égypte.

Avec la prospérité et le retour des excédents les conditions changèrent. Il en résulta une sorte de pléthore d’argent ; les capitaux improductifs s’entassèrent. Il convenait donc de libérer l’Égypte en remaniant les aliénations de revenus précédemment établies et de dégager les adminis-