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cher son caractère insuffisamment démocratique ; lois bourgeoises, déclara-t il, faites par et pour la bourgeoisie. Le gouvernement de la République aurait pu envisager les choses sous cet aspect ; le centenaire eut tourné de la sorte en enterrement de première classe car, après un pareil aveu, il eut bien fallu prendre l’engagement solennel d’opérer de promptes et radicales réformes. Mais cet engagement précisément, les gouvernants ne se soucient point de le prendre. Ils tiennent au code civil à cause des mille ressources que ses clauses leur fournissent pour l’exercice d’un despotisme dont ils ont acquis l’habitude et le goût. Pour pouvoir laisser en paix le code civil, force était donc d’en républicaniser les origines ; l’expulsion du principal auteur s’imposait.

Avec beaucoup de courage, M. Vallé s’en chargea. Devant ses auditeurs assez gênés il fit hommage de l’œuvre napoléonnienne à la Convention ! Il est certain que cette assemblée exerça jadis une initiative en cette matière ; seulement elle s’empressa de rejeter presque sans examen le projet de code qui lui fut soumis en conformité de sa décision. L’ambition d’unifier les lois en vigueur sur le territoire français datait du reste de