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des moyens les plus effectifs de gouvernement qu’emploient les régimes autoritaires : du moins ils le croient tel. En dénonçant cette peur du scandale, M. Terrat, doyen de la Faculté libre de droit de Paris, a rappelé récemment que « les législations fortes et saines reposent sur le principe de la responsabilité », parole très profonde et digne d’être méditée.

Pour des motifs analogues ou du moins qui touchent aux mêmes préoccupations, le code civil a organisé la tutelle de la femme mariée, tutelle si étroite que la jurisprudence s’est vue obligée — en rechignant toutefois — d’en desserrer peu à peu les liens déraisonnables. C’est ainsi qu’elle a reconnue à la femme le droit d’engager la communauté par les achats faits pour les besoins du ménage. Un mouvement s’est du reste dessiné récemment en faveur de la liberté à laisser à la femme en ce qui concerne les versements aux caisses d’épargne et de retraite et l’affiliation aux sociétés de secours mutuels. On est à peu près d’accord maintenant pour reconnaître la nécessité d’aller plus loin dans une voie si évidemment juste et féconde.

En laissant de côté la question du divorce lequel,