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ministre de France faire route ensemble pour une destination inconnue, les bruits de rupture qui circulaient déjà s’apaisèrent. Pie vii, malgré l’étrangeté du procédé, avait hautement approuvé le plan, décidé aux efforts les plus méritoires en vue du succès final.

Le dernier acte.

Lorsque le courrier pontifical, parti de Rome le 13 mai, arriva à Paris, Bonaparte était déjà calmé ; il trouva les retouches faites par le Saint-Siège fort acceptables et goûta infiniment la lettre du pape et les formules souveraines qui s’y trouvaient habilement incrustées. Si le cardinal Consalvi avait pu paraître sur ces entrefaites, l’entente se serait scellée immédiate et complète. Mais en ce temps-là le trajet était long et ardu. Après quatorze jours de voyage ininterrompu, le cardinal arriva pour trouver de nouveau les cartes brouillées par Talleyrand[1]. L’audience que lui accorda le Premier consul n’en fut pas moins

  1. Il avait cherché à pressurer Mgr Spina pour lui faire signer, avant l’arrivée du cardinal, le projet que Rome avait précédemment repoussé.