Aller au contenu

Page:Pierre de Fenin - Mémoires.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on y retrouve fréquemment et les dates réelles des faits mentionnés[1] et la véritable orthographe du

    communiqué, ainsi qu’on l’apprend par une note de sa main, par M. de Lomenie ; en voici le titre exact : Mémoires de Pierre de Fenin, escuier et panetier du roy Charles VI, mis en lumière par Gérard de Tieulaine, sieur de Graincourt-lez-Duisans. À ces mots, mis en lumière, qui donnent à penser que Gérard de Tieulaine avoit le projet de publier ces Mémoires, une main autre que celle de Godefroy a substitué celui-ci : recueillis. Des corrections marginales assez nombreuses et surtout d’importantes additions, qui ne peuvent être que le résultat de la collation de deux différentes copies, prouvent que Godefroy eut à sa disposition un second manuscrit, au moins, de cette chronique.

    [Celui dont il vient d’être parlé avoit passé, ainsi que tous ceux de Godefroy, dans la riche bibliothèque d’Antoine Moriau, qui la légua à la ville de Paris, dont il fut pendant de longues années Procureur et Avocat. La ville de Paris ayant été dépouillée de sa bibliothèque à l’époque de la révolution, c’est dans celle de l’Institut que se trouvent aujourd’hui et les manuscrits de Godefroy, et le plus grand nombre des beaux et excellents livres dont Antoine Moriau avoit fait don à sa ville natale, à la seule condition de rendre publique l’entrée du dépôt qui devoit les renfermer.]

    La partie de cette note qui est comprise entre crochets nous a été communiquée par M. Ravenel.

  1. Nous signalerons le passage où l’auteur, indiquant la marche suivie, en octobre 1415, par le roi Henri V et son armée, dit, suivant le texte de Godefroy (460), que « le mercredy, jour de Toussaincts, son avant-garde estoit logée à Fervenc. » C’est une faute grave. D’abord, l’entrée de ladite avant-garde à Fervenc ayant précédé de deux jours la bataille d’Azincourt (donnée le 25 octobre), n’eut pas lieu le jour de Toussaincts (1er novembre) ; ensuite nous observerons que, en 1415, le jour de la Toussaints fut