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Page:Pierre de Fenin - Mémoires.djvu/37

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Valère André, qui, sans indiquer sur quelles bases est fondée l’opinion qui les attribue à Pierre de Fenin, se borne à dire que cet ancien prévôt d’Arras avoit composé, en langue vulgaire, une relation historique des querelles survenues entre les princes de la maison d’Orléans et ceux de la maison de Bourgogne. À défaut du titre de l’ouvrage, que ne portoit sans doute aucun des manuscrits par lui signalés, il a cru devoir en citer les premiers mots. À l’aide de ce dernier renseignement, et, comme il nous semble permis de le croire, sans aucune autorité nouvelle, Gérard de Tieulaine, seigneur de Graincourt-lez-Duisans, n’a pas hésité à placer le nom de Fenin en tête du manuscrit qu’il se proposoit de mettre en lumière. Des raisons qu’il importe peu de connoître empêchèrent l’exécution de ce projet, et ce fut Godefroy qui, en 1653, fit paroître la première édition de cette chronique. Il se contenta, sans plus d’examen, de suivre les errements du sieur de Tieulaine. Aucune preuve n’étant produite par ce dernier ni par Godefroy pour soutenir les droits de Pierre de Fenin au titre d’histoire, nous ne pouvons considérer leur assertion que comme une conséquence de l’opinion émise par Valère André, ni, par conséquent, reconnoître trois autorités diverses là où il n’en existe en réalité qu’une seule. Cette autorité n’étant point infaillible, et ne s’appuyant d’ailleurs que sur la