Page:Pierret - Le Livre des morts des anciens Égyptiens, 1907.djvu/18

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sa fin, mais une collection, plus ou moins volumineuse, de paragraphes indépendants les uns des autres et dont la règle de coordination n’est pas la même à toutes les époques. Les exemplaires les plus complets donnent quelquefois, à la suite l’une de l’autre, deux ou trois rédactions différentes d’un même paragraphe : ces variantes sont annoncées par le titre Ki ro « autre chapitre » ; elles sont nécessairement de sources et d’époques différentes.

L’exemplaire dont je donne la traduction est un manuscrit hiéroglyphique du musée de Turin, d’époque saïte ; il a été calqué par M. Lepsius, lithographié sous ses yeux et publié par lui en 1842. Il est devenu l’exemplaire type auquel se réfèrent toutes les citations des égyptologues.


Une traduction irréprochable et définitive du Livre des Morts est-elle possible aujourd’hui ? Le sera-t-elle même jamais ? Deux graves difficultés se dressent devant le traducteur :