Page:Pierret - Le Livre des morts des anciens Égyptiens, 1907.djvu/20

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Donc une traduction irréprochable et définitive est un rêve irréalisable. — Une traduction provisoire est-elle possible ? Je n’hésite pas à affirmer qu’elle est possible et même utile. Téméraire, si l’on veut, au point de vue purement égyptologique, c’est une entreprise utile au point de vue du grand public des lettrés qui, étrangers au déchiffrement des hiéroglyphes, entendent depuis si longtemps parler du Livre des Morts sans avoir été mis à même de le feuilleter. Ils sauront ce qu’il contient ; un index analytique leur permettra d’y chercher les notions qu’il renferme concernant le point particulier qui les intéresse. Je crois aussi ne pas m’abuser en pensant que la traduction littérale d’un texte de soixante-dix-neuf planches in-4o sera d’un certain secours pour les débutants. Car, ainsi que l’a fait le savant M. Birch, en 1867[1], j’ai toujours traduit la lettre, sauf en trois ou

  1. S. Birch, The funereal Ritual dans Bunsen, Egypt’s place, vol. V.