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CHAPITRE LI. APPENDICE.



CHAPITRE LI.

APPENDICE.


Héliodore. — Longus. — Achille Tatius. — Xénophon d’Éphèse. — Aristénète. — Stobée. — Eunape. — Nonnus. — Coluthus. — Tryphiodore. — Quintus de Smyrne. — Musée le Grammairien. — Agathias.


Nous pourrions nous dispenser de pousser plus loin l’énumération des auteurs qui ont écrit en grec et se sont fait un certain nom dans le quatrième et le cinquième siècle, ou même plus tard encore. Ceux qui n’appartiennent point à la littérature chrétienne font partie de cette littérature byzantine qui ne produisit jamais une œuvre originale, et dont les pastiches plus ou moins ingénieux sont aussi peu classiques que le sont, dans un autre genre, les écrits latins des plus habiles cicéroniens de la Renaissance. Il y a cependant quelques prosateurs et quelques poëtes qu’on est accoutumé à compter parmi les Grecs proprement dits, et dont deux au moins, Héliodore et Longus, ont en France une réputation égale à celle des plus grands génies de l’antiquité. Il est donc nécessaire de dire un mot de chacun de ces auteurs, et de caractériser leurs ouvrages.


Héliodore.


Héliodore était un chrétien. Il fut même, dans sa vieillesse, évêque de Tricca en Thessalie. Il vivait à la fin du quatrième siècle et dans la première moitié du siècle suivant. Son fameux roman intitulé Éthiopiques, cette histoire des amours du Thessalien Théagène et de l’Éthiopienne Chariclée, serait parfaitement inconnu chez nous si Jacques Amyot ne s’était donné la peine de le traduire, et si Racine, dans sa jeunesse, ne s’était passionné pour les amoureux tableaux de l’évêque de Tricca. Ce roman, tout fantastique, n’est qu’un tissu d’a-