Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/152

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viois intérieurement le sort de ceux à qui leur fortune permet de se procurer de semblables douceurs, lorsque la roue crie, casse, et voilà la voiture par terre. Le postillon avoit mille peines à retenir ses chevaux, et de la voiture partoient des cris affreux. Je pars comme l’éclair ; je m’élance à la tête des chevaux, et, aidé du postillon, je parviens à les arrêter tout-à-fait ; je vole ensuite à la voiture à travers les glaces brisées ; je vois deux femmes le cul nu en l’air, et la tête ensévelie sous les coussins de la voiture ; je veux passer mes bras dans le carosse pour les dégager, un éclat de glace qui déborde me coupe la main. Mon sang coule, je ne