Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/171

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veut bien que l’on me voie, mais elle ne veut pas que l’on me touche, il faut que tout tourne à son profit. — Mais, ma belle, elle doit en avoir assez. — Assez ! vous ne la connoissez pas. — Ma foi ! lui parlera qui voudra, moi, je suis muet pour elle ; mais je sens, ma bonne amie, que j’aurois encore bien des choses à te dire. Eh ! bien..... — Eh bien ? — Couchez-vous et restez tranquille, je tâcherai d’aller vous trouver. — Tu le promets ? — Je le promets. — Ta parole. — En voici le gage ; alors elle appuya sa bouche vermeille sur la mienne, et me donna un baiser qui passa jusqu’à mon cœur.

Madame de Senneville rentra ;