Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/225

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tase ; je repris mon instrument et me remis à jouer comme auparavant, non sans jeter sur ma Félicité des regards qui sembloient lui demander ce que signifioit une aussi étrange métamorphose.

Félicité fut impassible : elle me regarda, mais sans avoir l’air de me connoître. À neuf heures, tout le monde se sépara, en me remerciant de ce bal impromptu.

À peine fus-je seul, que je m’informai du nom du seigneur que j’avois entendu appeler M. le vicomte : on me dit que c’étoit le vicomte de Basseroche, dont le château étoit à l’autre bout du village. Je m’informai ensuite s’il y avoit long-tems qu’il étoit marié : il est ma-

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