Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/228

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dans mes bras : mais ma main n’eut pas plutôt parcouru cette gorge élastique, ces bras doux et potelés, ces cuisses d’une fermeté si rare, que mon courroux s’évanouit pour faire place à la reconnoissance.

Nous épuisâmes dans cette heureuse nuit tout ce que l’Arétin indique de postures bizarres ou voluptueuses ; nos lèvres desséchées par la fièvre du plaisir n’en trouvoient que plus de douceur à s’unir ; nos corps enlacés ne pouvoient pas se détacher l’un de l’autre, et, pleins d’une fatigue délicieuse, nous nous endormîmes dans les bras l’un de l’autre.

Nous nous éveillâmes au grand