Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/276

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vois plus retourner chez mes parens, j’étois sans ressource, j’acceptai.

Je fus donc envoyée à Mad. D......y, chez laquelle je restai jusqu’au moment où la folie, qui me passa par la tête, nous fît mettre à la porte, à la suite de quoi nous fûmes mis tous les deux à l’hôpital.

Tu sais ce qui nous y arriva, tu sais de quelle manière tu en sortis ; mais ce que tu ne sais pas, c’est le chagrin que me causa ton départ ; ce que tu ne connois pas, ce sont les événement qui m’ont tirée de ce lieu de douleur.

Douze jours s’étoient écoulés depuis ton départ ; le désespoir le plus profond s’étoit emparé de mon ame. Mes idées ne rouloient que sur les