Page:Pilard - Deux mois à Lille par un professeur de musique, 1867.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

casion d’en rencontrer un bel échantillon dans la personne de M. Galle.

Les classes de cor et de basson ont aussi de nombreux élèves : on sait que la plupart des bassonistes de Paris proviennent de Lille. L’étude suivie de ces deux instruments, aussi difficiles que précieux, tourne au profit des orchestres et des sociétés de musique. L’art musical militaire doit beaucoup à MM. Bénard et Delannoy pour la conservation des anciens instruments de l’orchestre dans leurs riches harmonies des Pompiers et des Canonniers. J’ai toujours soutenu par ma plume et par la pratique ce système d’organisation qui seul du reste a donné la victoire aux Prussiens et aux Autrichiens sur les étrangers, les musiques militaires qui ont concouru cet été à Paris pouvant être mises ex aequo sous le rapport du fini de l’exécution.

Je n’ai pas encore entendu les Sociétés de fanfare ; quant à l’Orphéon impérial et à l’Union chorale, je répéterai ce que j’ai déjà dit dans l’Abeille, d’après le chœur des Fils d’Égypte exécuté par les deux Sociétés : l’énergie bien rare chez des chanteurs que M. Boulanger exige, assure aux Orphéonistes le triomphe dans un concours en plein air ou au moins dans un vaste local, tandis que M. Larsonneur ne demande à ses voix que la somme de sonorité suffisante pour remplir une salle de dimension ordinaire.