qui dispensera aux divers membres de la Société la liberté qui peut leur être laissée à cet égard.
Enfin, pour faire fonctionner ce système de désarmement,
un dernier trait est ajouté, véritablement
bien naïf : il est dit à la fin de l’article 8 « que les
membres de la Société s’engagent à échanger de la
manière la plus franche et la plus complète, tous les
renseignements relatifs à l’échelle de leurs armements,
à ieur programme militaire naval et aérien et à la condition
de leurs industries susceptibles d’être utilisées
pour la guerre ».
Inutile, n’est-ce pas? d’insister sur la valeur d’une
pareille promesse. Comment, dans 10 ans ou dans
30 ans, pourrait-on supposer qu’elle sera tenue, alors
qu’aujourd’hui nous serions déjà très heureux d’être
informés sur le véritable état de l’armement de l’Allemagne,
sur les ressources qui existent encore dans ce
pays, et sur celles qu’on le dit occupé à créer de nouveau
?
L’objet de la Société des Nations n’était pas seulement
de préparer et de rendre effectif le désarmement
des États, il était surtout de diminuer la fréquence des
guerres et même de les faire cesser. Pour cela, les
membres de la Société, reprenant une formule déjà
employée, au moins dans des termes très voisins, par
les diplomates de la Sainte-Alliance, se sont engagés à
respecter et à maintenir contre toute agression extérieure,
l’intégrité territoriale et l’indépendance politique
présente de tous les membres de la Société.
L’article 10, qui contient la formule de cette énorme