Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/372

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significaton suffit ici. Si Socrate eût embrassé tour-à-tour des opinions diverses, la chose était assez grave pour la développer davantage, et Platon n’eût pas manqué cette occasion de donner plus de mouvement et d’intérêt à son drame. Mais il n’est question de ces changemens de Socrate, ni dans toute l’antiquité, ni dans ce dialogue. Cela d’ailleurs répugne au caractère de Socrate, qui ne faisait pas assez vite ses opinions, pour être sujet à en changer.


PAGE 288. — Il est entre les deux, surpassant la petitesse de l’un par la supériorité de sa grandeur, et reconnaissant à l’autre une grandeur qui surpasse sa petitesse.

Ἐν μέσῳ ὢν ἀμφοτέρων, τοῦ μὲν τῷ μεγέθει ὑπερέχειν τὴν σμικρότητα ὑπέχων, τῷ δὲ τὸ μέγεθος τῆς σμικρότητος παρέχων ὑπερέχον. (Bekker, p. 96.)

Il faut entendre ce passage tel qu’il est sans le changer. Les corrections de Wyttenbach, et celles même du sage Heindorf, dénaturent trop le texte. Schleiermacher qui admet la correction d’Heindorf παρέχων τῷ μεγέθει τοῦ μὲν ὑπερέχειν τὴν σμιϰρότητα, ne se dissimule pas que ὑπερέχειν τὴν σμιϰρότητα forme avec ὑπερέχον σμιϰρότητος une contradiction manifeste. J’entends donc sans rien changer au texte : Ὑπερέχων τοῦ μὲν (ϰατὰ) τὴν σμιϰρότητα τῷ ὑπερέχειν μεγέθει,