Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/778

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SOCRATE.

Nous avons dit souvent que lorsque la nature de l’animal s’altère par des concrétions et des dissolutions, des réplétions et des évacuations, des augmentations et des diminutions, on ressent alors des douleurs, des souffrances, des peines, et tout ce qu’on appelle d’un pareil nom.

PROTARQUE.

Oui, c’est ce qui a été dit souvent.

SOCRATE.

Et lorsqu’elle se rétablit dans son premier état, nous avons admis que ce rétablissement est du plaisir.

PROTARQUE.

Fort bien.

SOCRATE.

Mais que faut-il penser, quand notre corps n’éprouve rien de semblable ?

PROTARQUE.

Quand cela peut-il arriver, Socrate ?

SOCRATE.

La question que tu me fais, Protarque, ne fait rien à notre sujet.

PROTARQUE.

Pourquoi ?