Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/100

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SOCRATE.

Ceci est plus difficile à entendre. Pourtant, ce n’est là qu’une affaire de prononciation, et le changement de l’accent et de la quantité de l’οὗ[1].

HERMOGÈNE.

Que veux-tu dire ?

SOCRATE.

Ce mot me paraît être une manière de désigner l’intelligence.

HERMOGÈNE.

Explique-toi, Socrate.

SOCRATE.

Voyons, qui fait, selon toi, que les choses s’appellent ainsi qu’elles s’appellent ? N’est-ce pas ce qui a inventé les noms ?

HERMOGÈNE.

Eh bien ?

SOCRATE.

Or, il faut que ce soit l’intelligence ou des dieux ou des hommes, ou des uns et des autres ?

HERMOGÈNE.

Sans doute.

SOCRATE.

Donc, ce qui a appelé les choses par leur nom, τὸ καλέσαν, et le beau, τὸ καλὸν, sont la même chose, à savoir l’intelligence.

  1. C'est-à-dire le changement de οὗ en ό, de καλοῦν en καλόν.