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NOTES.

Imitation visible et exagération ridicule du passage du Timée sur la nature du premier être (trad. fr., t. xii, p, 117) : « Mais il est difficile de trouver l’auteur et le père de l’univers, et impossible, après l’avoir trouvé, de le faire connaître à tout le monde. » On commence par promettre une énigme et on finit par les choses les plus vulgaires : Tout est autour du roi de tout, etc.


Ibid. — Que dire, fils de Denys et de Doris, de la question que tu me fais, quelle est la cause de tous les maux ? Bekker, p. 403 : ἀλλὰ ποῖόν τι μὲν τοῦτ’ ἐστίν, ᾤ παῖ Διονυσίου ϰαὶ Δωρίδος, τὸ ἐρώτημα, ὃ πάντων αἴτιόν ἐστι ϰαϰῶν.

Le sens litteral est inadmissible : cette question qui est la cause de tous les maux, ὃ πάντ..... Je suis donc forcé de lire τὶ au lieu de , et j’entends avec Schlosser (p. 89) : cette question, quelle est la cause de tous les maux ?


Page 61. — Aie soin surtout de ne rien écrire sur ces matières ; il faut tout confier à la mémoire ; car on n’est jamais sûr que le papier ne nous échappera pas : aussi je n’ai jamais rien écrit, et il n’y a et il n’y aura jamais d’ouvrage de Platon ; ceux qu’on m’attribue sont de Socrate, quand il était jeune, etc.

Nouvelle exagération du passage du Phèdre (tome vi, p. 123). « Socrate : Celui donc qui prétend laisser l’art consigné dans les pages d’un livre, et celui qui croit l’y puiser, comme s’il pouvait sortir d’un écrit quelque chose de clair et de solide, me paraît d’une grande simplicité ; et vraiment il ignore l’oracle d’Ammon, s'il croit que des discours écrits soient quelque chose de plus qu'un moyen de réminiscence pour celui qui connait déjà le sujet qu'ils traitent. »