Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/148

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CRATYLE.

Assurément.

SOCRATE.

Et la lettre λ à exprimer ce qui est poli, doux, et les autres qualités analogues dont nous avons parlé ?

CRATYLE.

Oui.

SOCRATE.

Tu sais sans doute que ce que nous appelons σκληρότης, rudesse et les Erétriens l’appellent σηληροτήρ.

CRATYLE.

Je le sais.

SOCRATE.

Ce ρ et ce ς ressemblent-ils donc à la même chose ? Le mot présente-t-il la même idée à ceux qui le terminent en ρ, et à nous qui le terminons en ς, ou le sens est-il différent ?

CRATYLE.

Il est clair que c’est le même sens.

SOCRATE.

Cela viendrait-il de ce que le ρ et le ς sont semblables entre eux, ou de ce qu’ils ne le sont pas ?

CRATYLE.

De ce qu’ils sont semblables.

SOCRATE.

Semblables absolument ?