Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/175

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en la définissant, que sur le nom qu’on n’a pas défini. Mais ce n’est pas l’affaire la plus aisée, que de déterminer, comme nous entreprenons de le faire, ce que c’est que cette espèce d’hommes qu’on appelle le sophiste. Dans toutes les grandes entreprises de ce genre qu’on veut mener à fin, je vois que de tous temps tout le monde a été d’avis de s’essayer d’abord sur des objets plus petits avant d’en venir aux plus grands. Si donc, Théétète, la définition du sophiste nous paraît à tous deux épineuse et difficile à trouver, je suis d’avis que nous préludions à cette recherche par quelque autre plus facile, à moins que tu n’aies à proposer un chemin plus commode.

THÉÉTÈTE.

Je n’en vois pas.

L’ÉTRANGER.

En ce cas, veux-tu que nous mettions en avant quelque question peu relevée qui nous serve de modèle pour l’autre?

THÉÉTÈTE.

Volontiers.

L’ÉTRANGER.

Eh bien ! que prendrons-nous qui soit de peu d’importance et facile à connaître, et qui pourtant n’ait pas moins besoin d’explication que des choses plus considérables ? Le pé-