Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/30

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de quelques syllabes qu’il se serve, il n’en vaudra ni plus ni moins pour appartenir à notre pays ou à tout autre.

HERMOGÈNE.

Assurément.

SOCRATE.

Qui est celui qui décidera si l’on a donné à un bois quelconque la ferme propre d’un battant ? Sera-ce celui qui l’a fait, le menuisier, ou celui qui doit s’en servir, le tisserand ?

HERMOGÈNE.

Naturellement, Socrate y ce sera celui qui doit s’en servir.

SOCRATE.

Et comment appelles-tu celui qui doit se servir de l’ouvrage du fabricant de lyre ? N’est-ce pas celui-là qui saura le mieux présider au travail de cet ouvrier, et juger ensuite si l’ouvrage est bon ou mauvais ?

HERMOGÈNE.

Sans doute.

SOCRATE.

Quel est-il ?

HERMOGÈNE.

Le joueur de lyre.

SOCRATE.

Qui est-ce qui jugera de l’ouvrage du constructeur de navires ?