Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/359

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essayons de diviser l’éducation commune. Peut-être la suite du discours nous amènera-t-elle d’elle-même au but que tu veux atteindre. Dis-moi donc.

LE J. SOCRATE.

Quoi ?

L’ÉTRANGER.

Ce que tu as dû souvent entendre dire ; car je ne sache pas que tu l’aies observé par toi-même ; je veux parler de la manière dont s’apprivoisent et vivent ensemble les poissons du Nil et ceux des lacs du grand roi. Mais peut-être l’auras-tu vu toi-même dans les poissons des fontaines.

LE J. SOCRATE.

Oui, pour ceux-ci je les ai vus de mes yeux, et quant aux autres j’en ai entendu parler plusieurs fois.

L’ÉTRANGER.

Et les troupes de grues et d’oies, quoique tu n’aies pas parcouru toi-même les plaines de Thessalie, tu en as entendu parler et tu y crois.

LE J. SOCRATE.

Sans doute.

L’ÉTRANGER.

Pourquoi t’ai-je demandé tout cela ? C’est que parmi les animaux qui vivent en troupes les uns habitent dans l’eau, les autres sur la terre ferme.

LE J. SOCRATE.

Cela est vrai.