Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/408

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L'ÉTRANGER.

L’art de préparer la laine a deux divisions, et chacune d’elles fait à la fois partie de deux arts.

LE J. SOCRATE.

Comment ?

L'ÉTRANGER.

L’art de carder, la moitié du travail du battant, et tout ce qui sépare ce qui était réuni, tout cela, pour le nommer d’un seul nom, fait partie de l’art de préparer la laine ; or, nous avons trouvé qu’en toute chose il y a deux grandes divisions, l’art qui réunit et celui qui divise.

LE J. SOCRATE.

Oui.

L'ÉTRANGER.

A celui qui divise appartient ici l’art de carder et tous les arts dont nous venons de parler ; car les différens noms que nous avons énumérés tout à l’heure, sont ceux de différentes parties de l’art qui divise, s’exerçant sur la laine et les fils, soit avec le battant soit avec la main.

LE J. SOCRATE.

Cela est vrai.

L'ÉTRANGER.

Maintenant, au contraire, prenons une partie de l’art de réunir qui soit aussi une partie de l’art de préparer les laines ; laissons de côté toutes les