Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/514

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Ce dialogue, si important pour l’histoire de la philosophie ancienne, antérieure à Platon, et si peu exploité par les historiens, paraît en français pour la première fois.

PAGE 165. — J’accepte avec grand plaisir Théétète pour interlocuteur, d’après l’entretien que j’ai eu tout à l’heure avec lui…

Il semble qu’il s’agit ici du Théétète, qui se termine en effet par un engagement de reprendre la conversation le lendemain ; et comme dans cette conversation de la veille on avait déjà cherché le philosophe, et que la définition du philosophe peut sembler le but de Théétète, ce dialogue a l’air de servir d’introduction au Sophiste et au Politique, avec lesquels il formerait une trilogie ; et toutes ces raisons paraissent avoir entraîné Ast {Platon’s Leb. u. Schr., p. 212). Mais elles tombent devant ce fait que l’étranger d’Élée ne joue aucun rôle dans le Théétète. Il faut donc supposer ou un autre dialogue de Platon, qui ne serait pas venu jusqu’à nous, et dont Diogène nι personne dans l’antiquité n’aurait entendu parler, ce qui est inadmissible; ou regarder la phrase, dont nous nous occupons, comme une simple donnée dramatique et tout-à-fait imaginaire.

PAGE 175. — Dans cette dernière espèce de