Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/678

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
TIMÉE.

Si on voulait exposer toutes les raisons pour lesquelles les autres astres ont été établis, ce nouveau [38e] sujet nous arrêterait bien plus longtemps que celui dont nous sommes occupés maintenant. Peut-être une autre fois, quand nous aurons plus de loisir, reviendrons-nous sur ce point et le traiterons-nous avec toute l’étendue qu’il mérite.

Quand donc chacun des astres qui étaient nécessaires à la constitution du temps, eut pris le cours convenable, et que ces corps, par leur union avec l’âme de l’univers, furent devenus des êtres animés et comprirent la tâche qui leur était imposée, ils parcoururent, selon le mouvement du divers, [39a] coupant obliquement celui du même et en même temps maîtrisé par lui, les uns des orbites plus grandes, les autres des orbites plus petites ; ceux dont l’orbite était plus petite allèrent plus vite, et ceux dont l’orbite était plus grande allèrent moins vite ; enfin, ceux qui, par le mouvement du même, vont le plus vite, semblèrent atteints par ceux qui vont plus lentement, tandis qu’en réalité ce sont eux qui les atteignent. Car, le mouvement qui fait tourner tous les cercles en spirale, comme ces cercles se meuvent en même temps [39b] dans deux directions contraires, fait paraître le plus près ce qui s’éloigne le plus lentement de lui-même, qui est