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SUR LE TIMÉE.


apporter une réflexion suffisante, d’après l’opinion qu’il avait connue à son maître sur la fin de sa vie. Pour l’histoire de cette controverse, voyez Proclus, Commentaire du Timée, p. 28, et Simplicius, in Arist., de Cœlo, p. 125 ; chez lez modernes, Boeckh, De platonico systemate cœlestium globorum, etc., p. vj sqq. et Stalbaum, p. 171.


Page 119. — Disons la cause qui a porté le suprême ordonnateur à produire et à composer cet univers. Il était bon, et celui qui est bon n’a aucune espèce d’envie. Exempt d’envie, il a voulu que toutes choses fussent, autant que possible, semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admettra ceci comme la raison principale de l’origine et de la formation du monde, sera dans le vrai.


Voilà des lignes bien simples et bien profondes, et qui appartiennent en propre à Platon. Avant lui, l’idée la meilleure que l’esprit humain se fut encore formée de Dieu, était celle d’une intelligence, le Νοῦς (Nous) d’Anaxagoras. Anaxagoras expliquait par le Νοῦς (Nous) comment le monde a été formé tel qu’il est, ordonné et harmonique dans toutes ses parties. Platon explique pourquoi le monde a été ainsi formé, et il en donne la vraie raison, à savoir une