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NOTICE


I

LA COMPOSITION

Le dialogue qui a pour titre Éryxias contraste avec les précédentes dissertations. L’intention littéraire est plus manifeste et certains traits, certaines remarques assez naturelles et assez fines rappellent un peu la manière de Platon.


L’Introduction.

Le début, comme l’a déjà observé Bruns[1], fait songer à l’exorde du Charmide. Socrate raconte à la cantonade la conversation qu’il vient d’avoir avec plusieurs de ses amis ou disciples, et, suivant le procédé platonicien, présente tout d’abord les personnages mis en scène[2]. C’est en premier lieu Éryxias de Styria, le principal acteur après Socrate, dans cette discussion ; puis Critias, bien connu du monde politique d’Athènes par le rôle qu’il joua à l’époque des Trente, bien connu aussi des lecteurs de Platon ; enfin, Érasistratos, le neveu du démagogue Phéax, qui peut-être fit partie lui aussi du gouvernement des Trente[3].

  1. Bruns, Das litterar. Portr. d. Griechen, p. 342-343.
  2. Schrohl (De Eryxia qui fertur Platonis, Dissert. Göttingen, 1901) prétend à tort que ce n’est pas dans la manière de Platon de rapporter une conversation sans dire à qui il la raconte. Tel est pourtant bien le cas de Charmide et de Lysis.
  3. Sur Phéax, cf. Thucydide, V, 4 ; sur Érasistratos, Xénophon, Hellén., II, 3, 2.