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DÉFINITIONS

cVieillesse : dépérissement de l’être animé sous l’action du temps.

Vent : mouvement de l’air autour de la terre[1].

Air : élément qui a comme mouvements naturels tous les mouvements locaux.

Ciel : corps qui enveloppe tous les êtres tombant sous les sens, sauf l’air supérieur.

Âme : ce qui se meut soi-même[2] ; cause du mouvement vital chez les vivants[3].

Puissance : ce qui a la vertu de produire par soi-même.

Vue : faculté de discerner les corps.

Os : moelle rendue consistante par la chaleur[4].

Élément : ce qui compose et en quoi se résolvent les composés[5].

Vertu : la disposition la meilleure ; état du mortel, qui est louable en soi ; détat qui vaut à celui qui le possède d’être appelé bon ; juste observance des lois communes ; disposition qui vaut à celui qui en est pourvu d’être appelé parfaitement honnête[6] ; état qui engendre la justice.

Prudence : puissance apte à produire par elle-même le bonheur de l’homme ; science des biens et des maux[7] ; science qui produit le bonheur ; disposition qui nous permet de juger ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter[8].

Justice : harmonie de l’âme avec elle-même, ordre parfait des parties de l’âme entre elles eet en tout ce qui concerne leurs relations mutuelles ; état qui porte à donner à chacun selon son mérite[9] ; état qui porte à préférer ce qui paraît juste ; état qui dispose à se subordonner à la loi dans sa vie ; égalité sociale ; état qui dispose à obéir aux lois.

Tempérance : mesure de l’âme en ce qui concerne ses

  1. Définition citée et approuvée par Aristote, Top. Δ, 5, 127 a, 4.
  2. Cf. Platon, Phèdre, 246 a.
  3. Doctrine atomistique (Aristote, de Anima, Α, 2, 404 a, 8).
  4. Cf. Platon, Timée, 73 e.
  5. Voir la définition de Chrysippe : ἔστι δὲ στοιχεῖον ἐξ οὗ πρώτου γίνεται τὰ γινόμενα καὶ εἰς ὃ ἔσχατον ἀναλύεται (V. Α. II, 580, p. 180).
  6. Définition louée par Aristote, Top. Ε, 3, 131 b, 1.
  7. Les stoïciens ajoutent à cette formule les objets indifférents (V. A. II, 174).
  8. Formule stoïcienne (V. A. II, 1005 ; III, 268).
  9. Formule stoïcienne (V. A. III, 125, 262, 266).