Frayeur : crainte dans l’attente d’un mal[1].
Flatterie : consiste en des relations où le but est de plaire, sans souci du bien ; relations dans lesquelles on se préoccupe à l’excès de plaire[2].
Colère : propulsion de l’âme irascible à la vengeance[3].
Insolence : injustice qui porte à des procédés injurieux[4].
416Intempérance : état violent qui, au mépris de la droite raison, pousse vers les plaisirs apparents[5].
Nonchalance : fuite du travail ; pusillanimité qui paralyse l’élan.
Principe : première cause de ce qui est.
Calomnie : discours qui divise des amis[6].
Occasion : moment opportun pour subir ou agir.
Injustice : état qui porte à mépriser les lois.
Indigence : pénurie des biens.
Honte : crainte du déshonneur qu’on prévoit[7].
Fanfaronnade : état dans lequel on s’attribue un bien ou des biens absents[8].
Faute : acte contre la droite raison[9].
Envie : chagrin provoqué par les biens dont jouissent ou ont joui des amis[10].
Impudence : état de l’âme qui fait supporter le déshonneur par amour du gain.
Témérité : audace excessive en présence de dangers qu’on ne devrait pas affronter[11].
Vanité : état de l’âme qui incline à prodiguer les dépenses sans raison.
- ↑ Les Stoïciens définissent la crainte (φόβος) : προσδοκία κακοῦ et ἔκπληξις = φόβος ἐκ φαντασίας ἀσυνήθους (V. Α. III, 407).
- ↑ Cf. Aristote, Eth. Nic. Β, 7, 1108 a, 27-29.
- ↑ Cf. Aristote, Top. Θ 1, 156 a, 32 et Magna Mor. Β, 6, 1202 b, 19.
- ↑ Voir la définition stoïcienne, V. A. III, 578.
- ↑ Cf. pseudo-Arist. de Uirt. et Uit. 3, 1250 a, 22 et 6, 1251 a, 23.
- ↑ Définit. stoïc. : διάστασιν φαινομένων φίλων ψευδεῖ λόγῳ (V. Α. III, 581).
- ↑ Cf. Aristote, Eth. Nic. Δ, 15, 1128 b, 11.
- ↑ Cf. Aristote, Eth. Nic. Δ, 13, 1127 a, 21.
- ↑ Définition stoïcienne (V. A. III, 445, 500).
- ↑ Pour les stoïciens : λύπην ἐπ' ἀλλοτρίοις ἀγαθοῖς (V. Α. III, 412, 414, 415).
- ↑ Aristote, Eth. Nic. Γ, 10, 1115 b, 28.