Page:Platon - Ion (traduction Mertz), 1903.djvu/56

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poésie de cet auteur, aussitôt tu te réveilles, ton âme s’agite, et tu es plein de ton sujet. Car ce n’est pas en vertu d’un art ni d’une science que tu parles comme tu le fais sur Homère, mais d’une possession et d’un don divins. Les corybantes ne perçoivent finalement que le chant du dieu qui les possède, et pour accompagner ce chant, ils font une foule de gestes et de paroles, tandis qu’ils ne se soucient pas des autres chants. Il en est de même pour toi, Ion. Quand on fait mention d’Homère, tu es plein d’idées, tu en manques pour les autres poètes. Telle est la raison du fait sur lequel tu m’interrogeais, à savoir que tu parles avec abondance sur Homère et non sur les autres poètes ; c’est que tu es