Page:Platon - Ion (traduction Mertz), 1903.djvu/58

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habile à louer Homère, non par art, mais grâce à un don de la divinité.

Ion. Tu as raison Socrate. Je serais étonné pourtant que tu me parlasses assez bien pour me persuader que je suis possédé et dans le délire quand je loue Homère. Je crois que même à toi je ne paraîtrais pas dans cet état, si tu m’entendais parle sur Homère.

Socrate. Oui. Je consens à t’entendre, mais non avant que tu n’aies répondu à cette question-ci. Parmi les sujets dont parle Homère, quel est celui dont tu parles bien ? Car naturellement, ce n’est pas sur tous.

Ion. Apprends Socrate, qu’il n’en est aucun sur lequel je ne parle pas bien.

Socrate. Il n’en est pas ainsi cependant même pour les sujets que tu ne connais pas st dont parle Homère.