Page:Platon - Ion (traduction Mertz), 1903.djvu/80

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Ion. Non, ce sera le pilote, en ce cas au moins.

Socrate. Mais le langage qu’il convient de tenir à un malade sera-t-il mieux connu du malade que du médecin.

Ion. Non plus.

Socrate. Tu parles du langage qui convient par exemple à un esclave bouvier cherchant à calmer ses génisses qui s’emportent. Ce sera le rhapsode qui le connaîtra et non le bouvier ?

Ion. Non pas, certes.

Socrate. Et bien, c’est le langage d’une fileuse sur le travail des laines ?

Ion. Non.

Socrate. Alors il connaîtra le langage du général pour exhorter ses soldats ?