recours à des exemples. Car il semble que chacun de nous connaît tout ce qu’il sait comme en rêve et qu’il ne connaît plus rien à l’état de veille.
Que veux-tu dire par là ?
Il est bien étrange, semble-t-il, que j’aille aujourd’hui remuer la question de la formation de la science en nous.
En quoi donc ?
C’est que mon exemple lui-même, bienheureux jeune homme, a besoin à son tour d’un exemple.
Eh bien, parle sans hésiter à cause de moi.
XX. — Je parlerai, puisque, de ton côté, tu es prêt à me suivre. Nous savons, n’est-ce pas ? que les enfants, quand ils commencent à connaître les lettres...
Eh bien ?
Ils distinguent assez bien chacun des éléments dans les syllabes les plus courtes et les plus faciles et sont capables de les désigner exactement.
Sans doute.
Mais s’ils trouvent ces mêmes éléments dans d’autres syllabes, ils ne les reconnaissent plus et en jugent et en parlent d’une manière erronée.
Certainement.
Or le moyen le plus facile et le plus beau de les amener à connaître ce qu’ils ne connaissent pas encore, ne serait-ce pas celui-ci ?
{{Personnage|SOCRAT