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Oui.
XLIII. — Et de cette autre faculté, que faut-il en penser ?
De quelle faculté ?
De celle qui sait comment il faut faire la guerre à ceux à qui nous déciderons de la faire. Dirons-nous qu’elle est étrangère à l’art ou qu’elle relève de l’art ?
Comment croire qu’elle est étrangère à l’art, quand on la voit en action dans la stratégie et dans toutes les opérations de la guerre ?
Mais celle qui sait et peut décider s’il faut faire la guerre ou traiter à l’amiable, la regarderons-nous comme différente de la précédente ou comme identique ?
D’après ce qui a été dit précédemment, il faut la regarder comme différente.
Ne déclarerons-nous pas qu’elle commande à l’autre, si nous voulons rester fidèles à nos affirmations précédentes ?
C’est mon avis.
Mais à cet art si savant et si important qu’est l’art de la guerre en son ensemble, quel autre art nous aviserons-nous de lui donner pour maître, sinon le véritable art politique ?
Nous ne lui en donnerons pas d’autre.
Nous n’admettrons donc pas que la science des généraux soit la science politique, puisqu’elle est à son service ?