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Page:Platon - Sophiste ; Politique ; Philèbe ; Timée ; Critias (trad. Chambry), 1992.djvu/292

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Considère la cause du mélange mutuel des deux premiers et ajoute-la aux trois premiers pour en faire un quatrième genre.

PROTARQUE

Mais alors n’aurons-nous pas encore besoin d’un cinquième qui puisse en faire la séparation ?

SOCRATE

Peut-être, mais pas en ce moment, je crois. En tout cas, si j’ai besoin d’un cinquième genre, tu ne trouveras pas mauvais que je me mette à sa poursuite.

PROTARQUE

Certainement non.

SOCRATE

Commençons maintenant par en prendre à part trois sur les quatre ; puis remarquons que, de ces trois, les deux premiers sont chacun divisés et partagés en beaucoup d’espèces, et tâchons, après les avoir ramenés tous deux à l’unité, de concevoir comment l’un et l’autre est à la fois un et plusieurs.

PROTARQUE

Si tu voulais bien t’expliquer plus clairement sur ce sujet, peut-être pourrais-je te suivre.

SOCRATE

Eh bien, je dis que les deux genres que je mets en avant sont précisément ceux dont je parlais tout à l’heure, l’infini et le fini, et je vais essayer de montrer qu’en un sens l’infini est plusieurs ; pour le fini, qu’il nous attende.

PROTARQUE

Il attendra.

SOCRATE

Vois donc. Ce que je te prie de considérer est difficile et sujet à contestation ; considère-le pourtant. Prends d’abord ce qui est plus chaud et ce qui est plus froid et vois si tu pourrais les concevoir comme limités, ou si le plus et le moins qui résident dans ces genres mêmes ne les empêchent pas, tant qu’ils y résident, d’avoir une fin ; car aussitôt qu’ils sont finis, leur fin est venue.

PROTARQUE

C’est très vrai.

SOCRATE