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Page:Platon - Sophiste ; Politique ; Philèbe ; Timée ; Critias (trad. Chambry), 1992.djvu/299

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eux premiers ; enfin, si je citais comme le quatrième la cause du mélange et de la génération, serais-je à côté de la vérité ?

PROTARQUE

Certainement non.

SOCRATE

Voyons, que nous reste-t-il à dire après cela et qu’est-ce que nous voulions en faisant cette digression ? N’était-ce pas ceci ? Nous cherchions si le second prix revenait au plaisir ou à la sagesse, n’est-ce pas ?

PROTARQUE

Oui, en effet.

SOCRATE

Eh bien, maintenant que nous avons fait ces distinctions, nous serons peut-être mieux à même de porter un jugement décisif sur le premier et le second rang, point de départ de notre discussion.

PROTARQUE

Peut-être.

SOCRATE

Voyons donc : nous avons accordé la victoire à la vie mêlée de plaisir et de sagesse. N’est-ce pas vrai ?

PROTARQUE

Si.

SOCRATE

Eh bien, cette vie-là, ne voyons-nous pas quelle elle est et à quel genre elle se rattache ?

PROTARQUE

Comment ne pas le voir ?

SOCRATE

Nous dirons, je pense, qu’elle fait partie du troisième genre ; car ce genre n’est pas formé du mélange de deux choses particulières, mais de tous les infinis liés par le fini, et voilà pourquoi cette vie victorieuse fait justement partie de ce genre.

PROTARQUE

Très justement, en effet.

SOCRATE

XV. — Voilà qui est entendu. Mais ta vie de plaisir sans mélange, Philèbe, dans lequel des genres énumérés fau