Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/205

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NOTES DU TROISIÈME LIVRE.

(01) Le mille romain (1,000 pas ) est de métres 1472,5. Avec cette donnée, on trouvera, quand on voudra, l'expression en kilomètres des distances indiquées par Pline. Au reste, si on ne veut qu'une approximation, on n'a qu'à se rappeler que le mille romain vaut très près d'un kilomètre et demi. (02) Le cap Spartivento. (03) Urgi; Pla., II, 6, Οὔρκη; Martianus, VI, c. de Hisp. Urcitanus finis; Mela, 1I, 6, Virgi. On ne sait pas au juste l'emplacement de cette ville, qui était sur le Sinus Urgianus avec Carthage-la-Neuve. (04) Le Guadiana, de l'arabe wadi, fleuve, et de Ana: le fleuve Ana. (05) Alhambra suivant d'Anville, Montiel suivant Hardonin. Je ne ferai pas une note pour chacun des noms géographiques rapportés par Pline, et je renvoie le lecteur au Vocabulaire des noms géographiques, mythologiques et historiques de la langue latine, publié par M. Quicherat en 1846, et où l'on trouve la synonymie moderne quand elle est certaine. (06) Canal des Baléares. (07) Golfe de Gascogne. (08) Ecija. (09) Séville. (10) Les colonies vivaient d'après les lois romaines, et d'ordinaire avaient les privilèges du citoyen romain. Les municipes vivaient d'après leurs propres lois et avaient leurs propres magistrats, tout en jouissant, soit du droit latin, soit du droit de citoyens romains. Les villes jouissant du droit du Latium avaient le privilège de servir dans les légions romaines et d'y parvenir à tous les grades, privilège qu'on appelait aussi droit antique du Latium, droit italique, parce qu'il avait été accordé aux Latins avant que ceux-ci ne conquissent l'égalité avec les Romains. Les cités libres jouissaient de leurs lois, mais n'avaient ni le droit de citoyens romains ni celui du Latium. Les cités alliées étaient celles qui avaient des traités avec le peuple romain, telles que la cité des Arvernes, celle des Eduens, etc. Enfin, les cités stipendiaires payaient un tribut. (11) Aujourd'hui Odiel et Tinto. (12) Des mss. lisent Hareni montes, ou Ariani , ou Mariani. Il s'agit ici sans doute de dunes. (13) Le Guadalquivir. (14) Le cap Trafalgar. (15) Les ruines de cette ville se trouvent près de Saint-Roque, à l'embouchure de la rivière de Guadarranque. Mais, d'après la conjecture de Chr: Th. Reichard (Thesaurus topogr., Norimb., 1824, n° VII ), la célèbre Tartessus se trouvait sur l'emplacement occupé aujourd'hui par Cartaya, lieu qui a pu s'appeler jadis Carteia, et donner ainsi lieu à la fausse indication de Pline et d'autres écrivains anciens. (16) Des mss. lisent Astigi. Mais, même avec cette leçon, il ne faut pas prendre cette ville pour l'Astigi nommée plus haut, et qui est Ecija. (17) Au lieu de Ripa, Epora, donné par des mss. et par Brotier, Vulg. a Ripepora en un seul mot. (18) Saragosse, la Corogne, Astorga, Lugo et Braga. (19) Golfe d'Alicante. (20) Alicante, nom formé de l'article arabe al et de l'ancien nom Licentum. (21) La Sègre. (22) Les anciennes éditions ont Larnenses, lturienses, Ispalenses, Lumberitanos. Hardouin, trouvant dans ses mss. Larnenses, Lursenses, Lumberitanos, a supprimé Ispalenses, et a été suivi par les éditions subséquentes. Mais il faut le rétablir. En effet, on a des monnaies espagnoles portant le type celtibérien, et ayant une légende qui se lit Splaie ou Sblaie. Ce nom a fourni le nom latin Spala ou Ispala. " Le nom des Spalenses, dit M. d Saulcy, n'existe pas dans toutes les éditions de Pline. Les monuments numismatiques ne viendraient-ils pas prouver que c'était avec raison qu'une peuplade nommée les Spalenses était classée parmi celles qui dépendaient de la convention juridique de Caesar-Augusta? Je suis bien tenté de le croire, en voyant que le type du cavalier tenant une palme, type éminemment propre aux provinces celtihériennes du nord, type essentiel des Ilergètes, se retrouve sur les monnaies de Spahi. Les poissons placés sur les espèces de cette ville démontrent en outre qu'elle était située sur les côtes ou sur les rives d'un fleuve. » (Essai de classification des monnaies autonomes de l'Espagne, p. 49. ) (23) La Corogne. (24) Ainsi nommée des braies, braccae, que portaient les habitants. (25) Il faut écrire non Libyca, comme Vulg., mais Libica; ce n'est pas que ce mot vienne, ainsi que le dit d'Anville, de Libs, vent du sud-ouest; mais il vient de Libici, ctlé Gauloise, dont on a des médailles. (Voyez de la Saussaye, Numismatique de la Gaule narbonaise, p. 92.) (26) Oppio, près de Grasse. Voy. de la Saussaye, ib., p. 108. (27) Il vaut mieux écrire Caenicenses que Cenicenses, comme le prouve une médaille publiée par M. le marquis de Lagoy. Cette cité était dans le voisinage de la rivière du Caelius, que M. Toulouzan croit être la Touloubre. Voy. de la Saussaye, ib., p. 103. (28) Les médailles prouvent qu'il faut lire, non, comme Vulg., Sanagenses, mais Samnagenses. Ce peuple occupait Sénas, bourg situé sur la direction de la voie antique conduisant à Pellisane, au point d'intersection de cette voie avec celle qui menait à Aix. Voy. de la Saussaye, ib., p. 100. (29) Cocinthos, Capo di Stilo; Leucopetra, Capo dell' Arroi; Lacinium, Capo delle Colonne. (30) Ullo inde loco Vulg. — Les mss. ont in, et inde est une conjecture de Hardouiu. Les mss. varient aussi sur le chiffre, la plupart lisant cc, et quelques-uns ccc. (31) Solin évalue le tour de l'Italie à 2,049,000 pas; et Saunaise, Exerc. Plin., p. 58, b, E, a proposé de corriger le chiffre de Pline d'après celui de Solin. (32) Longe meabilis Ed. Princ., Brot., Sillig. — Longe meatibus Vulg. — Longis meatibus Dalech. Cod. (32b) Ficolenses. C'est la dernière mention qu'on trouve des habitants (nommés Ficulentes par Varron) de la très ancienne ville de Ficulea des Sabins, sur la via Nomentana, dite aussi via Ficulnensis dans Tite-Live, III, 52; elle était voisine de Fidène. La tribu d'Appius Claudius était entre Fidène et Ficulea, d'après Denys d'Halicarnasse, V, 40. — Après Ficolenses, l'éd. Elz. ajoute Fregellani. (33) M. Sichel pense que ce nom sacré était Augerona ; voy. son intéressant mémoire : Description d'une pierre gravée, avec des recherches sur les Divalia et les Angeronalia des Romains, comme culte secret de Vénus Genitrix, dans la Revue archéologique, 15 janvier 1846.