Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/211

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la ville d'Aegium, sur le golfe de Corinthe, à 190.000 pas de large; 125.000 en travers, depuis la ville d'Élis jusqu'à Épidaure; 68.000 depuis Olympie jusqu'à Argos, par l'Arcadie; d'Olympie a Phlionte, la distance a été indiquée plus haut (IV, 6). Toute cette contrée, comme si la nature voulait compenser les empiétements des mers, est soulevée par 76 montagnes.

XI. (VII.) [1] A l'Isthme commence la Hellade, que nous appelons Grèce. On y trouve d'abord l'Attique, appelée jadis Acté; elle touche à l'Isthme par la partie appelée Mégaride, d'après Mégare, colonie, qui est située en face de Pages (IV, 4). Ces deux villes, Mégare et Pages, sont placées sur le prolongement du Péloponnèse, et pour ainsi dire sur les épaules de la Hellade, l'une d'un côté, l'autre de l'autre. Les Pagéens, et de plus les Aegostheniens, ont été attribués au ressort de Mégare. Sur la côte, le port Schoenus, les villes de Sidonte, de Cremmyon, les roches Scironiennes, d'une longueur de 6.000 pas, Géranéa, Mégare, Éleusis; Oenoa et Probalinthos, aujourd'hui détruites; à 55.000 pas de l'Isthme, le Pirée et Phalère, ports unis par un mur de 6.000 pas à Athènes, qui fuit la côte;

[2] cette ville est libre, et son nom suffit pour tout éloge, tant l'illustration en est grande; dans l'Attique, les sources Cephissia, Larine, Callirrhoé, Enneacrunos, les montagnes Brilessus, Aegialée, Icarius, Hymette, Lycabette; le lieu appelé Ilissus; à 45.000 pas du Pirée, le promontoire Sunium; le promontoire Thoricos (XXXVIII, 48); Potamos, Stéria, Brauron, jadis des villes; le bourg Rhamnus (XXXVI, 4), la localité de Marathon, le champ de Thrie; les villes de Melita et d'Orope, sur la frontière de Béotie.

XII. [1] En Béotie : Anthédon, Onchestos, Thespie, ville libre: Lébadée, et Thèbes de Béotie, qui ne le cède pas à Athènes en illustration, patrie, selon l'opinion commune, de deux divinités, Bacchus et Hercule. On place aussi la naissance des Muses dans le bois de l'Hélicon. A Thèbes appartiennent encore le bois du Cithéron et le fleuve Ismène. On trouve, en outre, dans la Béotie les sources Oedipodie, Psamathé, Dircé, Épicrane, Aréthuse, Hippocrène, Aganippe, Gargaphie; montagnes, outre celles qui viennent d’être nommées, le Mycalessus, l'Hadylius, l'Acontius.

[2] Autres villes entre Mégare et Thèbes: Éleuthère, Haliarte, Platée, Phères, Asplédon, Hylé, Thisbé , Érythres, Glissas, Copes; Larymna et Aschon auprès du fleuve Céphise; Médéon, Phlygone, Acraephie, Coronée, Chéronée; sur la côte, au-dessous de Thèbes, Ocalée, Héléon, Scolos, Schoenos, Petéon, Hyrie, Mycalessus, Hilesion, Ptéléon, Olyros, Tanagre, cité libre; et, à l'entrée même de l'Euripe que forme l'île d'Eubée située en face (08), Aulis, célèbre par un port d'une grande capacité. Les Béotiens ont été appelés jadis Hyantes.

[3] Puis viennent les Locriens, surnommés Épicimidiens, jadis appelés Léléges; le Céphise traverse leur pays pour se rendre à la mer; villes : Oponte, d'où le nom de golfe Opontien, et Cynos. La Phocide n'a sur la côte que la seule Daphnonte. Dans l'intérieur des terres, chez les Locriens, Elatée, et, sur les bords du Céphise, comme nous l'avons dit (IV, 4) Lilée; du côté