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PRÉFACE.

paraît avoir été vaincu, et, au lieu d’une traduction complète, il s’est borné à donner quelques morceaux choisis[1]. Une telle traduction ne pouvait être que d’un bien faible secours après celle de Ficin ; cependant, nous l’avons consultée avec soin, soit pour nous aider à éclaircir certains passages qui étaient restés obscurs, soit pour discuter, lorsque nous ne pouvions l’adopter, l’interprétation proposée par le traducteur anglais. En outre, quelques livres des Ennéades ou quelques morceaux détachés ont été traduits soit en français, soit en allemand ; nous avons consulté ces traductions partielles quand nous avons pu nous les procurer ; dans tous les cas, nous avons eu soin d’en indiquer l’existence.

Nous avons enfin cherché de nouvelles lumières auprès des commentateurs ; mais ce genre d’auxiliaires, qui se présentent en foule à ceux qui étudient les grands écrivains de l’antiquité, surtout Platon et Aristote, nous faisait ici presque entièrement défaut. Nous étions réduit aux Commentaires ou Arguments que Marsile Ficin a placés en tête de plusieurs livres, et aux Notes que M. Fréd. Creuzer a jointes à l’édition d’Oxford et qui en remplissent le troisième volume. On devait espérer qu’un philosophe tel que Ficin, qui avait pénétré si avant dans les profondeurs de la philosophie platonicienne, dissiperait facilement toutes les ténèbres ; mais ici notre attente a été trompée : l’auteur des commentaires, quand il ne se borne pas à paraphraser le texte, se montre plus préoccupé de discuter les opinions de Plotin et de faire prévaloir les siennes que de porter la lumière sur les points obscurs des Ennéades. Les notes de M. Fréd. Creuzer nous ont été d’un plus grand secours. Dans ces notes, le savant éditeur, après avoir donné sur chaque livre des renseignements

  1. Voy. ci-après, dans la Notice bibliographique, la liste des morceaux traduits par Taylor.